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https://toulouse-chauffe.fr/

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A l’échelle de notre territoire l’instauration d’une Zone à Faibles Emissions-mobilité a pour objectif « une métropole plus respirable pour préserver la santé des habitants » car « la qualité de l’air est un enjeu majeur pour la métropole » (dixit Toulouse-Métropole). Le collectif pour la suspension de la ZFE ne remet pas en cause l’enjeu majeur de la qualité d’un air ne nuisant pas à la santé de chacun. Encore faut-il que les actions mises en place ne soient pas liberticides, inégalitaires et discriminantes touchant surtout les gens modestes en les excluant de fait de la cité et de ses services par la suppression de leur mobilité.

Or, il semblerait  aujourd’hui que Toulouse-Métropole veuille dévoyer ses ambitions pour baisser les concentrations de polluants dans l’air en ajoutant de la pollution à la pollution sans se faire remarquer. Quoi de plus simple pour elle en effet que de rajouter sur une zone polluée une usine à biomasse dont les émanations polluantes seront mélangées à celle du trafic routier. Les 8 camions journaliers venant alimenter en bois l’usine de la Cépière seront-ils polluants ? « Aucune importance ! Ce n’est pas 8 camions de plus sur le périphérique qui vont ajouter de la pollution. » (Monsieur Trautmann, vice-président de Toulouse Métropole). Et les 11 tonnes d’oxydes d’azote (NOx) produites annuellement par l’usine seront compensées tout simplement par la baisse des NOx obtenue par l’instauration de la ZFE et le tour est joué !

Il serait temps de se réveiller ! D’un côté on veut contraindre les gens dans leur mobilité parce qu’ils polluent trop avec leur voiture, de l’autre la ville continue de polluer plus en mettant en place des productions de chaleur inadaptées. Il faut arrêter avec les usines à bois (plus d’une dizaine sur la ZFE) au regard des connaissances scientifiques actuelles ! Monsieur  Chollet, Vice-Président de Toulouse Métropole, le reconnaît lui-même :

« Il faut accroître la connaissance sur les particules ultrafines. Toulouse investit dans la biomasse. Nous sommes en train d’installer des centrales à biomasse de forte capacité sur Toulouse-Métropole. Nous avons développé des réseaux de chaleur…alimentés par une centrale de combustion d’ordures ménagères mais qui est supplémentée par des centrales à biomasse. Et ce soir quand je vais vous quitter je vais aller dans une réunion publique défendre l’installation d’une centrale biomasse ! C’est quelque chose de compliqué… Ce que j’entends ici, assez clairement de la part des scientifiques et des spécialistes qui sont là, c’est que cette affaire n’est pas neutre et n’est pas réglée. Ce n’est pas faute d’avoir stimulé l’ADEME… qui est en faveur de la biomasse. L’appel que je lance aujourd’hui c’est « clarifions les choses ». Le compte rendu que vous m’avez fait passer n’est pas ce que je vais défendre ce soir (à la réunion publique). Il y a urgence de clarifier les choses pour les centrales à biomasse que nous développons… Il y a une ambiguïté qui est totale sur la biomasse. » (RIAS Toulouse 2024)

Si nous voulons une ZFE acceptée par tous, il faut combattre la pollution à tous les niveaux, et pas seulement dans les transports. Sur Toulouse, arrêtons dès maintenant de construire des usines à biomasse,  puisque nous avons la chance de posséder la géothermie, non-polluante pour l’air, dans notre sous-sol. 

Jean-Pierre Bataille et Bernard Marquié

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