ZFE : A Toulouse on prend les automobilistes pour des pigeons. Il faut que cela change!
Le ministre de l’Écologie a annoncé le 10 juillet dernier que le calendrier national de mise en œuvre des ZFE issu de la Loi Climat et Résilience, ne s’appliquait que pour les agglomérations françaises ne respectant pas les seuils réglementaires de qualité de l’air.
Or, comme la pollution atmosphérique tend à diminuer à Toulouse et dans son agglomération, les élus de Toulouse Métropole ont voté la suspension de l’interdiction des véhicules motorisés classés Crit’air 3 dans la ZFE. La mobilisation de tous les mécontents y a beaucoup aidé. Mais pourquoi cela ne concerne-t-il pas non plus les véhicules Crit’air 4, 5 et non classés qui n’ont plus le droit de circuler dans la Ville rose ?
En effet, en application depuis le 1er mars 2022, cette mesure suivait un calendrier progressif d’entrée en vigueur. Or dans les faits il n’y a jamais eu de verbalisation et tous les véhicules Crit’air 4, 5 et non classés ont pu circuler et circulent encore aujourd’hui. Il faut donc reconnaître que nous pouvons diminuer la pollution atmosphérique sur la métropole toulousaine sans pour autant interdire les véhicules (4 roues et 2 roues) les plus vieux à circuler et qui, dans les faits, sont amenés à disparaître au fil du temps.
Nous demandons une réelle concertation pour que dans les 5 ans à venir soit mis en place un projet permettant de baisser encore la pollution de l’air dans un plan environnemental et sociétal global qui ne restreigne pas la mobilité de chacun. Car celle-ci doit faciliter l’accès à l’éducation, aux services publics, à la santé, à la culture, au travail…Il faut développer massivement les transports collectifs, les modes doux et retravailler l'urbanisme pour limiter les déplacements.
Si l’on veut diminuer les voitures dans la métropole il faut des mesures incitatives pour aller vers de nouvelles mobilités et non pas des primes pour acheter des véhicules neufs et des verbalisations pour confisquer les voitures des plus pauvres.
Le droit à la mobilité pour tous et un air de qualité dans la métropole est possible en faisant des choix politiques courageux et en privilégiant par exemple la gratuité des transports comme va le faire Montpellier. Et sans avoir à racketter les Toulousains pour les inciter à changer de voiture.
Pour le Collectif:
Jean-Pierre Bataille et Bernard Marquié