Assouplissement de la ZFE à Toulouse. Et après ?
Hormis le fait que l’interdiction des Crit’air 3 n’aura pas lieu au 1er janvier 2024 (mais plus tard certainement) rien ne change pour la métropole toulousaine avec des véhicules Crit’air 4 et 5 interdits de circuler et des verbalisations prévues par le ministre Christophe Béchu , pour le deuxième semestre 2024.
« A Toulouse, nous avons une ZFE, nous allons continuer de la faire vivre » a assuré Monsieur Moudenc. Mais celui-ci ne modifie pas ses recettes et ne prend pas en compte les propositions de nombreuses associations et de notre collectif pour suspendre la ZFE le temps de créer sur notre Métropole un véritable environnement propice à faire reculer les seuils de pollution tout en offrant à tout le monde la possibilité de se mouvoir sans contrainte et sans avoir à s’inquiéter de devoir changer leurs véhicules.
Plutôt que de présenter les propriétaires de vieux véhicules comme les responsables de la pollution il faudrait se mettre au travail rapidement pour développer les transports en commun avec un maillage intelligent permettant de rejoindre tous les points de la métropole, offrir des transports urbains, voire régionaux, gratuits (alors que Monsieur Moudenc les augmente), développer des voies cyclables sécurisées... Mais cela nécessite aussi une urbanisation cohérente de la métropole et de sa banlieue afin de limiter le « tout voiture » et de privilégier la construction de nouveaux immeubles loin des grands axes routiers.
Les propositions d’aides à l’achat de véhicules individuels comme seule solution pour limiter les seuils de pollution ne sont que de la poudre aux yeux. Ces aides ne sont pas suffisantes pour les revenus les plus bas ou les familles nombreuses ; le reste à charge restant trop élevé même si les aides sont doublées pour se procurer un véhicule équivalent.
Le collectif rappelle une fois de plus qu’il n’est pas possible d’interdire ou de verbaliser, sous prétexte que leurs véhicules sont trop vieux, les personnes qui n’ont pas d’autre solution que d’aller en voiture au travail, aux courses, à l’hôpital, etc.
A ce jour la ZFE toulousaine reste, pour notre collectif, discriminante et socialement injuste tant que l’ensemble de la population ne bénéficiera pas de mesures satisfaisantes pour cette transition (aide financière à la hauteur des frais engagés pour changer de véhicule, offre de transport public efficace sur tout le territoire et au-delà, travaux pour protéger la santé des plus exposés à la pollution de l’air).
Pour le Collectif :
Jean-Pierre Bataille et Bernard Marquié
collectif31suspensionzfe@gmail.com
tél : 06 25 05 25 10
collectif31suspensionzfe.com