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Compte rendu de la rencontre du Collectif avec Toulouse Métrople du 12 mai 2023
Rencontre Collectif/Toulouse Métropole du 12 mai 2023
Le collectif a rencontré François Chollet, vice-président de Toulouse Métropole, pour lui exprimer les raisons pour lesquelles nous souhaitions une suspension de la ZFE.
Sur les bases du texte de notre pétition nous avons dit que la pertinence de la ZFE sur Toulouse n’était pas fondée si elle n’était pas mise en place en fonction de critères environnementaux élargis et surtout si on ne tenait pas compte de critères sociaux et économiques mis à mal pour les moins favorisés qui ne peuvent pas changer de véhicules. S’il est évident pour tous que la pollution est un fléau il n’en reste pas moins qu’il est important de maintenir la cohésion sociale et aider les individus les plus fragiles à conserver leur autonomie. Ce qui ne pourra pas se faire si on ne s’intéresse qu’à limiter les émanations de dioxyde d’azote sur Toulouse en confisquant les voitures des plus pauvres.
Nous avons précisé que l’information sur les tenants et aboutissants de la ZFE n’était pas bien faite par Toulouse Métropole et notamment pour les personnes vivant en périphérie et certains quartiers très impactés par cette mesure. Et pour beaucoup d’entre elles que nous rencontrions, cette ZFE tournée sur la verbalisation des contrevenants était source de stress et d’incompréhension.
Pour le stationnement résidant interdit aux véhicules Crit’Air 4, 5 et HC, Monsieur Chollet a compris qu’il fallait revenir sur cette mesure et dès juin un arrêté sera pris au conseil municipal pour abandonner cette mesure et accepter à nouveau les abonnements.
Pour le Pass petit rouleur (52 jours par an) Monsieur Chollet a convenu qu’il fallait le revoir pour ne pas avoir à se déclarer 24h avant. Nous lui avons dit toutefois que les propriétaires toulousains de voitures n’entretenaient pas un véhicule pour ne rouler que 52 jours par an…
Il n’y aura pas de verbalisation de la police nationale ou municipale avant fin 2024 (sauf si la personne se fait arrêter pour une autre infraction). Les radars qui seront installés par l’Etat flasheront 15 véhicules sur 100 dans le cadre des contrôles. La CNIL ne donnant pas son accord pour un relevé systématique de toutes les plaques d’immatriculation.
Pour Monsieur Chollet il n’est pas question de suspendre la ZFE ; mais il est en attente de nouvelles directives du gouvernement et d’une nouvelle loi pour améliorer la mise en place des ZFE en France. Il précise l’importance des aides accordées par Toulouse Métropole pour changer de voiture. Nous lui rappelons que le reste à charge est trop important pour changer de voiture et qu’il serait bon de simplifier les démarches pour les propriétaires prêts à en changer avec la mise en place d’un guichet unique performant. Il précise que pour les professionnels il existe des dérogations temporaires pour 3 ans ainsi que pour certaines associations. Nous lui précisons que beaucoup de petites associations nécessaires dans le paysage culturel, social et humanitaire de Toulouse n’ont pas de véhicules et s’appuient sur les voitures des bénévoles et ceux-ci ont rarement des SUV électriques. Que va devenir le tissu associatif régional si les associations sont privées de voitures?
Nous avons discuté aussi du problème de l’urbanisation à Toulouse qui supprime des barres d’immeubles dans certains quartiers sans pour autant reloger dignement ceux qui habitent en bordure du périphérique ouest. Ne faudrait-il pas déjà s’occuper de ces gens-là, qui souffriront toujours de la pollution du périphérique et du couloir aérien, en leur octroyant des logements dans Toulouse loin des abords du périphérique ?
En conclusion nous lui rappelons qu’il serait bon de surseoir à cette ZFE tant que des solutions acceptables pour les plus impactés soient trouvées. Sachant que celles-ci dépasseront de loin la simple confiscation de voitures des propriétaires les plus fragiles économiquement et socialement.
Jean-Pierre Bataille
José Lucas
Bernard Marquié
Continuons de faire signer la pétition!